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AcyMailing : 15 ans d’Histoire, 2 Personnalités Clés

Unlock your emailing powers

Design newsletter or marketing campaigns easily with all our tools. Created in 2009, AcyMailing is the most robust and affordable solution on the market.

AcyMailing est une extension spécialisée dans les solutions d’emailing pour vos CMS (WordPress et Joomla). Lancée en 2009, elle s’est rapidement positionnée comme la référence en matière de newsletters, rassemblant une communauté de plus de 60 000 utilisateurs. À l’occasion de ses 15 ans, nous avons souhaité mettre en lumière les personnalités clé de cette entreprise.

Découvrez notre interview exclusive d’Adrien Baborier et Alexandre Derocq.

Adrien Baborier

Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours scolaire ?

Je suis Adrien Baborier, ingénieur en informatique diplômé de l’INSA de Lyon. Lors de mon stage en quatrième année, j’ai travaillé en Irlande pour une entreprise qui se spécialise dans les modules Joomla!. 

L’année suivante, j’y suis retourné pour un stage plus long, et c’est là que je suis devenu associé dans cette société. Nous étions 5 Français, notre vie s’était travaillée pour développer des modules Joomla!, mais aussi faire la bringue, alors forcément ce n’a pas durée ! (rire) 

Cela n’a pas marché alors je suis revenu en France avec un des associés. On aimait bien ce business, en plus il y avait une forte émergence des CMS. On a alors décidé de créer des modules mais plus conséquents que l’on va pouvoir commercialiser, c’est donc de là qu’est née AcyBa.

Parle moi des débuts d’Acyba ?

À l’origine, nous avions baptisé notre projet Joomailing, mais des problèmes de marque déposés nous ont poussés à changer de nom. Acyba a répondu à un besoin immédiat de la communauté Joomla!. À l’époque, il n’y avait pas de système de newsletter qui tenait la route comme aujourd’hui. Très vite, il y a eu une première collaboratrice, Charlotte, web designer. Puis Alexandre en tant que développeur. On a toujours voulu garder ce mode d’intégration pour faire grossir l’équipe: stage, alternance, CDI. Je trouve ça vraiment chouette de voir à l’heure actuelle des personnes que j’ai recrutées il y a des années. 

Pourquoi Acyba ?

A de Adrien C de Christelle Y de Audrey (ma soeur) BA Baborier.

J’aimais beaucoup l’idée de symétrie avec les deux A et le Cy, qui évoque un peu le côté “cyber” d’Internet. Notre entreprise n’était pas destinée à se limiter uniquement à AcyMailing, donc nous cherchions un nom assez générique, mais avec une connotation web, et qui commençait par un A pour potentiellement figurer en tête de liste sur les annuaires. Ça sonnait bien à la fois en français et en anglais. Nous voulions aussi qu’il soit libre sur tous les moteurs de recherche. Pour le design, nous avions plein d’idées avec ce “Y” central, c’est le fruit d’un bon brainstorming familial.

Avez vous rencontré des difficultés lors de la création de l’entreprise ?

C’est là que nous avons eu de la chance avec ces produits numériques : très peu d’investissement était nécessaire. Tout était financé par nos propres moyens. Du côté de ma famille, il y avait quelques doutes au départ. Mon père m’a fixé un ultimatum : “D’ici janvier prochain, tu dois commencer à générer des revenus, sinon arrête tout”. J’ai donc créé une sorte de grille : si en janvier je ne gagne pas 1 000€, j’arrête, si en février je ne gagne pas 1200€, j’arrête. Et finalement, les choses ont fonctionné dès le début. Nous n’avons rencontré aucune difficulté majeure, et la communauté nous a réservé un accueil chaleureux.

Nous avons rapidement décidé d’investir dans l’association francophone des utilisateurs Joomla!, l’ AFUJ. C’était un peu par hasard : lors de notre première assemblée générale, nous étions une cinquantaine de personnes dans la pièce, avec Nicolas, mon associé à l’époque. Pendant la réunion, ils ont évoqué le besoin de nouveaux membres pour le bureau. Un homme que je ne connaissais pas m’a encouragé à lever la main, je me suis dis c’est peut-être parce que j’avais soumis des articles auparavant. J’ai suivi son conseil, pensant que c’était un signe, mais en réalité, il pointait quelqu’un derrière moi. J’ai donc accédé au bureau de l’ AFUJ. 

Cela nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement de la communauté et d’avoir une vision plus globale du domaine.

Au départ, faire des affaires sur Joomla! était mal perçu, car c’est un produit open source avec une communauté engagée où tout est gratuit. C’était donc compliqué pour des entreprises de tirer profit de cela. Nous avions une licence purement commerciale : nous proposions une version gratuite de notre produit sur le store de Joomla!, puis les utilisateurs pouvaient acheter une licence commerciale pour bénéficier de plus de fonctionnalités. Cependant, Joomla! a changé ses règles et n’acceptait plus que les entreprises avec une licence commerciale soient référencées. Nous avons donc dû revoir tout notre processus commercial. Malgré ces petits obstacles, nous avons réussi à nous adapter. 

À quel moment as-tu senti que la solution fonctionnait ?

Jamais. Je n’ai jamais su prendre de la hauteur et du recul sur la situation. J’ai toujours voulu faire plus. 

Est-ce un choix de ta part ?

C’était un peu le fruit du hasard : j’ai reçu un courrier annonçant que Jetpulp cherchait à racheter des sociétés, principalement des éditeurs de logiciels, pour diversifier leurs activités. Cette opportunité est arrivée à un moment où je commençais à ressentir un sentiment d’achèvement après sept ans de travail sur le projet. Je sentais qu’il était temps de donner un nouvel élan à tout cela. Nous étions passés de l’étape de projet de garage à une phase de commercialisation réelle, avec des règles plus strictes en matière de développement et une équipe capable de mener des actions marketing, ce que je n’étais pas en mesure de faire seul.

Il était important pour moi de rester à Lyon et de ne pas intégrer une énorme entreprise, préférant conserver un environnement à taille humaine tout en préservant notre essence originelle. Nous aspirions à une évolution qui donnerait une nouvelle dimension à notre travail. J’avais une excellente entente avec Luc Romano le dirigeant de l’époque, et nous partagions une volonté et une vision communes pour l’avenir de l’entreprise.

Quelle est votre vision sur le Acyba de maintenant ?

Je suis toujours en train de suivre l’évolution du produit, je suis abonné à la newsletter. Je trouve cela vraiment fascinant de constater à quel point le produit a évolué depuis mon départ il y a sept ans. Visuellement, il n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à l’époque, mais surtout, les fonctionnalités couvrent désormais un large éventail de besoins. Lorsque j’ai vendu l’entreprise, nous couvrions déjà un grand nombre de fonctionnalités, je ne pense pas qu’elles aient augmenté, mais elles sont désormais organisées de manière beaucoup plus conviviale et simple à utiliser.

C’est exactement ce que j’espérais voir à l’époque de la cession. Je n’ai aucun regret d’avoir laissé le projet entre les mains de Jetpulp.

C’est vraiment mon kiffe : partir de rien, développer un business jusqu’à ce qu’il devienne rentable, le faire prospérer pendant plusieurs années, et quand j’ai le sentiment d’avoir fait le tour et de ne plus pouvoir lui apporter grand-chose, trouver une transition. 

J’ai déjà vécu cette expérience une première fois avec la société en Irlande. Ensuite, il y a eu Acyba, et en parallèle, je travaillais sur une solution similaire mais sur WordPress. Le schéma s’est répété : j’ai cédé mes parts deux ans après la cession d’Acyba. Par la suite, je me suis tourné vers un tout autre domaine : le droit. J’ai finalement transmis cette entreprise, et maintenant je me consacre entièrement à LégaVote.

3 adjectifs pour décrire ton parcours d’entrepreneur ?

Je dirais Impatience, j’ai ce désir d’avancer rapidement. Audace qui m’incite à repousser les limites. Mais dans tout cela, il y a aussi une dimension très humaine : quand je monte des équipes, c’est comme si je créais une petite famille. J’attache une grande importance à avoir une direction claire. J’ai toujours cherché à éviter ce genre de management où les gens travaillent pour moi. Je veux que les membres de l’équipe se sentent investis dans le projet, qu’ils y apportent leur propre contribution. Chaque personne compte, et je veux qu’ils comprennent l’importance de leur rôle dans la réalisation du projet. Si une seule “brique” est mal placée, cela peut compromettre toute la structure. Ce n’est pas mon projet, c’est le projet d’une équipe.

Quel conseil donnerais-tu à un futur entrepreneur ?

Il est essentiel de se lancer sans peur. Souvent, les barrières semblent insurmontables, mais en réalité, elles ne sont pas si difficiles à franchir. Beaucoup de choses nous paraissent inatteignables, comme des montagnes que nous ne pourrons jamais gravir, mais en réalité, il suffit de faire un pas après l’autre pour avancer. Il est important de garder le cap, de rester concentré sur sa direction. En se fixant un objectif et en s’y tenant, on peut tout accomplir. Je vois beaucoup d’entrepreneurs qui s’éparpillent, essayant une chose puis une autre sans s’investir pleinement dans un domaine où ils ont étudié, élaboré un plan d’affaires. Il est crucial de rester concentré et de donner le meilleur de soi-même dans un domaine que l’on maîtrise, en suivant un plan bien défini.

Il ne faut pas se poser de questions, il faut y aller.

Alexandre Derocq

Est ce que tu peux nous présenter ton parcours ?

À vrai dire, mon parcours est assez simple car je n’ai connu qu’une seule entreprise, j’ai passé 10 ans chez Acyba. À mon arrivée, j’ai eu le privilège d’occuper le poste de premier développeur. Cette entreprise est la seule dans laquelle j’ai travaillé, passant par les étapes du stage, de l’alternance et du CDI. J’ai évolué de stagiaire en développement à responsable, enrichissant ainsi mon expérience. Au fil des ans, j’ai développé une solide expertise, notamment dans l’utilisation de WordPress.

À présent, je suis pleinement investi dans le développement d’une application immobilière. Son objectif principal est de simplifier la recherche de logements en regroupant toutes les annonces immobilières provenant de divers sites au sein d’une seule application, facilitant ainsi les recherches pour les utilisateurs.

Comment se sont passés tes premiers pas chez Acyba?

Nous partagions nos locaux avec une autre société, Hikashop. L’ambiance y était plus familiale, presque intime. Nous étions dans un appartement : eux travaillaient dans la chambre et nous, dans le salon.

C’était mon premier job, c’était un peu effrayant pour moi, mais Adrien m’a toujours assuré que j’avais été excellent lors de l’entretien. J’avais apporté mes projets avec moi et j’ai toujours eu confiance que cela fonctionnerait.

Adrien m’a guidé à chaque étape du processus, nous incitant à maintenir une dynamique de travail de qualité, à être attentifs aux besoins des clients et à accorder une grande importance au support. On peut dire que j’ai bénéficié d’une formation de qualité avec lui.

Comment as-tu vécu le rachat par Jetpulp?

Le rachat n’a pas bouleversé notre activité en tant que tel. Nous avons conservé nos libertés et notre autonomie. En revanche, cette transition nous a permis d’apprendre énormément de choses, notamment en ce qui concerne nos méthodes de travail. Grâce à Jetpulp, nous avons adopté des pratiques telles que les sprints et le scrum, ce qui a considérablement amélioré notre efficacité et notre productivité. De plus, cette collaboration nous a offert l’accès à une multitude d’experts dans des domaines variés tels que le SEO et le marketing, ce qui a été extrêmement bénéfique pour notre développement.

Comment décrirais-tu ton évolution au sein d’Acyba?

Je pense avoir atteint mes limites dans le domaine où j’excelle le plus. Je suis plus porté vers la gestion de projet et la gestion des ressources humaines que vers le développement de code. Bien que je sois compétent en programmation, ce n’est pas là où se situe ma véritable passion. Mon engagement en tant que développeur a évolué au fil du temps : au début, j’étais essentiellement axé sur le développement, puis nous avons progressivement intégré une dimension de support dans nos tâches. Lorsque Sylvain a pris les rênes d’Acyba, j’ai exprimé mon souhait de me concentrer davantage sur le support et la recherche d’idées pour améliorer AcyMailing. Avec le temps, mon implication s’est étendue à l’évolution générale de l’entreprise, en contribuant à déterminer les choix stratégiques et les orientations à suivre. Lorsque Sylvain est parti, j’ai assumé le leadership de l’entreprise, prêt à relever les défis à venir.

Une fois à la tête d’Acyba, quel défi as-tu rencontré ?

Notre premier défi majeur a été de concevoir une extension unique, compatible à la fois avec Joomla! et WordPress. Cela signifiait que chaque nouvelle fonctionnalité que nous ajoutions devait être disponible sur les deux CMS. D’un point de vue technique, c’était un défi de taille pour notre équipe.

Une fois que nous avons commencé à travailler sur WordPress, notre principal défi était de nous faire connaître. Nous partions de zéro, alors que d’autres solutions bien établies étaient déjà en place depuis des années. Malgré cela, j’avais une confiance absolue dans les fonctionnalités que nous développions, et j’étais convaincu que nous pourrions rivaliser avec les trois principales extensions de newsletter du marché !

Pourquoi es-tu parti ?

Je suis parti parce que je sentais que je n’apprenais plus rien et que j’étais à court d’idées. J’avais besoin d’un changement, d’un nouveau défi à relever. Chez Jetpulp, j’avais pris en charge toute la gestion des développeurs, mais cela était devenu routinier, sans réel challenge. J’avais besoin de me sentir à nouveau stimulé, de retrouver cette passion et cette énergie que j’avais perdues.

Pourquoi avoir fait ce choix ?

Je dirais le challenge. Au fil de ces 10 années, j’ai énormément appris, notamment en échangeant avec une multitude de personnes ayant des visions différentes, surtout dans le domaine de WordPress. Avant de rejoindre Jetpulp, j’avais le désir de me lancer dans l’entrepreneuriat, mais je sentais que je manquais de compétences techniques. Cependant, grâce à Jetpulp, j’ai pu acquérir de nombreuses compétences, allant du marketing au commerce, en passant par le développement, le SEO et la gestion de projet. Cela m’a permis de me sentir mieux préparé et plus confiant dans mes capacités à relever de nouveaux défis.

Quel conseil donnerais-tu aux personnes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Je n’ai peut-être pas encore assez de recul, mais je dirais qu’il ne faut jamais abandonner, même lorsque les défis semblent insurmontables, même avec un bagage important. J’adore résoudre les problèmes : je peux passer des heures à chercher des solutions sous tous les angles.

L’entrepreneuriat est difficile, et être seul peut l’être encore plus. On peut bien sûr compter sur son entourage, mais parfois, personne ne peut vraiment comprendre ce que l’on traverse. Mon conseil serait de s’entourer, de nouer autant de contacts que possibles, afin d’avoir quelqu’un vers qui se tourner en cas de besoin. À l’intérieur de Jetpulp, je me sentais un peu comme un entrepreneur, mais avec la sécurité que cela offrait.

Où en est ton projet ?

Après avoir développé un plugin pour intégrer Mondial Relay à WooCommerce, je travaille maintenant sur Casanea, mais je n’ai toujours pas réussi à dégager de revenu, étant seul à gérer l’ensemble du projet. J’ai également créé un outil d’audit SEO qui permet d’aider les gens à améliorer le SEO de leurs sites. C’est un défi de taille de tout gérer seul, et même si des propositions de levée de fonds m’ont été faites, je n’ai pas envie de partager ce projet. Malgré cela, les progrès sont constants, mais je dois jongler entre le développement, la création, la communication, tout en gérant ma vie personnelle, ce qui est extrêmement difficile. Je pense terminer le développement dans les prochains jours, et ensuite je compte mettre l’accent sur la communication à travers les réseaux sociaux et envisager une collaboration avec des influenceurs.

Nous remercions chaleureusement Adrien Baborier et Alexandre Derocq pour avoir partagé avec nous leur expérience et leur vision de l’entrepreneuriat. Leurs histoires nous rappellent l’importance de la détermination, de la résilience et du travail acharné dans la poursuite de nos rêves.

Grâce à eux, nous avons pu plonger dans l’univers d’AcyBa et découvrir les parcours d’Adrien Baborier et d’Alexandre Derocq. De la genèse de leur entreprise à leurs défis quotidiens en tant qu’entrepreneurs, en passant par les moments clé de leur évolution professionnelle, nous avons pu apprécier la passion et l’engagement qui les animent.

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